lundi 26 août 2013

XenClient Enterprise - La virtualisation sous un nouvel angle

S'il est un sujet qui intéresse fortement les entreprises pour la réduction des coûts et la maitrise de leur système d'information, c'est la virtualisation.
Quoi que récemment une nouvelle tendance pointe son nez: la physicalisation avec les micro-serveurs.
La virtualisation des serveurs internes est aujourd'hui monnaie courante avec des produits tels que ESX de VMware, Hyper-V de Microsoft, KVM (kernel based Virtual Machine), XenServer de Citrix pour ne citer que les principaux. Mais la bataille est en train de se jouer sur le poste client, si tenté que les acteurs historiques aient compris l'enjeu.


La virtualisation sur le poste de travail existe depuis quelques années avec des solutions telles que Virtual PC, VMware Workstation / Player / Fusion, QEMU, Virtualbox (mon préféré pour ses performances, son paramétrage avancé et sa large diffusion; Rappelons que cet outil provient des actifs de feu Sun System acquis par Oracle et est disponible sur windows, linux, mac).

Malheureusement toutes ces solutions sont des hyperviseurs de type 2. C'est à dire qu'ils tournent en tant qu'application sur un système hôte. Dans un contexte entreprise, ce type d'option est quasi interdite voir limitée à quelques utilisateurs de la DSI, car présentant un niveau de risque important pour la sécurité du SI. Pour répondre à cela les hyperviseurs type 1: dit "bare metal" ont commencé à faire leur apparition depuis 3 à 4 ans. Je citerais Moka5, XenClient et ses dérivés.

XenClient Enterprise, issue de la fusion des solutions maison Xen de Citrix et du produit NxTop de la société Virtual Computer rachetée en 2012 présente dans sa version 5 toutes les fonctionnalités requises aujourd'hui pour un déploiement à large échelle dans les entreprises. On peut citer les points suivants:
  • Large support des modèles de PC type desktop ou laptop (HCL)
  • OS Guest installables:
    • Windows XP, 7 et 8
    • Windows Server 2008
    • Linux
    • Autres
  • Cryptage du disque en AES-256
  • Effacement à distance du PC en cas de perte
  • Filtrage USB pour les VM
  • Boot de fichiers de types image iso depuis une clé usb
  • Backup/ Export des VM sur support usb (clé ou disque)
  • Station d’accueil et double écran pour les portables
  • VLAN Tagging pour l'isolation réseau des VM

Pour canaliser le BYOD rien de mieux que de livrer 2 VM à un utilisateur sur sa machine: Une image corporate et une autre à la discrétion de l'utilisateur (on peut même l'autoriser à l'installer lui-même). Celles-ci fonctionnant bien évidemment sur des vlan différents.
Personnellement, je dispose d'une machine Hp Elitebook 8560p avec les caractéristiques suivantes:
  • Processeur i5-2540M avec vpro
  • 16 Go de Ram
  • Disque hybride SSD - Seagate momentus 750 Go
  • XenClient Enterprise 5, en mode standalone
  • 3 Vm Windows 7 (Pro, Ultimate,..)
  • 1 Vm Windows 8.1
  • 4 Vm Linux (Unbuntu 13.10, Mint 15, Fedora 19, Debian 7.4)
  • 1 Vm Google Chromium
  • 1 Vm windows 2008 R2

En tant que professionnel de l'IT j'ai trouvé là, le Graal qui me permet de tester toute sorte de solution: OS, logiciels. C'est une solution propice pour les consultants/ingénieurs système réseau qui veulent monter des environnements pour un Proof Of Concept.
Par exemple: serveur AD, serveur de base de données, serveur system center, serveur de messagerie.
Egalement c'est la solution adéquate pour les développeurs avec comme exemple d'environnement: serveur web, serveur base de données, serveur d'application, poste de test, machine de développement
Pour les plus exigeants, je conseille fortement un processeur i7, un maximum de ram et un disque ssd (à noter que des disques ssd de 1 To commencent à arriver à des prix intéressants.

Pour finir au titre des améliorations concernant XenClient Enterprise, on attend avec impatience:
  • Le GPU pass-through voir soyons fou, la virtualisation du GPU, qui sont déjà présents dans d'autres solutions de Citrix.. La généralisation ne saurait tarder. Et ça sera là, à mon sens le point de départ pour la virtualisation des postes de CAO qui actuellement coutent entre 20 et 50k€ l'unité.
  • Les PV drivers natifs pour le monde des Linux (support d'Ubuntu annoncé)
  • Impossibilité d'utiliser le mode "bridge" avec une connexion wifi

En termes de limitations on citera la quasi impossibilité de virtualiser Mac OS (Bien que certains posts sur des Hackintosh sous Xen sont consultables sur Internet).

Dans un prochain post, je reviendrais en détail sur le produit XenClient Enterprise qui est téléchargeable gratuitement pour un usage limité à 10 ordinateurs gérés avec le Synchronizer.

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